Le X

Quant au X, Monsieur, il se doit de se mêler à tous nos jeux.

Présent dans nos enlacements

Nos étreintes fougueuses volées au sablier du temps.

Oh ! Non il n’est pas l’intrus,

Il est le flux et le reflux

De cette vague immense

Qui nous transporte ailleurs vers des cieux étoilés,

L’espace d’un instant.

Le X, Monsieur, c’est le sel et le miel du bonheur intense de deux corps emmêlés

Qui sans pudeurs aucunes, dans la chaleur des nids découlent du plaisir ...

N’est pas qu’il est voluptueux ?

Mais n’est ce pas ainsi qu’il doit se présenter ?

N’est ce pas lui qui fait que nos ébats effrénés

Sont sans conteste des instants merveilleux ?

Que seraient-ils ces émois amoureux 

Sans ce X si majestueux ?

C’est lui, qui par sa seule présence

Nous laisse après l’amour, pantelants.

Et que nos corps frémissants

Ne cherche en rien à faire pénitences.

Mais tout au plus à s’ensommeiller

Pour mieux se réveiller

Et encore et encore renouveler.

Cet acte d’amour toujours inachevé.

Et puis le X revient de plein droit aux Libertins

Il est

L ibertins

I ls sont inassouvis

B lottis tous deux l’un contre l’autre

E mmêlés, enlacés, mélangés

R eposant de leur lutte superbe

T ièdes et moites de leur dernier combat

I ls se guettent, s’épient, se regardent en douce

N’attendant fébrilement que ne

S onne la cloche pour un prochain assaut ...